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La psychanalyse transgénérationnelle

dessin Amélie Clavier (cliquer sur le dessin pour accès au portofolio)

 

La psychanalyse transgénérationnelle appelle « un fantôme », une structure psychique et émotionnelle parasite, issue de l’un ou de plusieurs de ses ancêtres, portée et agie inconsciemment par un descendant. Cette notion a été introduite dans la psychanalyse à la fin des années 1970 par un personnage tout autant poète que psychanalyste, Nicolas Abraham, et par sa compagne, Maria Török.

Ces « fantômes » se signalent principalement par la répétition de symptômes, de comportements aberrants, de schémas relationnels stériles provoquant pour certains des difficultés de vie de toutes sortes et des affections psychiques assez graves.

Nicolas Abraham, et Maria Török ont défini   le « fantôme » comme la trace, dans l’inconscient d’un descendant, du secret inavouable d’un ou de plusieurs de ses ancêtres se manifestant dans des paroles et actes bizarres, dans des symptômes phobiques et obsessionnels, comme s’il était hanté par quelque chose appartenant aux générations qui l’avaient précédé. Anne Ancelin Schützenberger et Didier Dumas, à la suite d’Abraham et Török, ont précisé qu’une répétition significative dans un arbre généalogique témoigne de la présence d’un « fantôme ».

Nicolas Abraham avait insisté sur la question du secret chez les ancêtres.

Didier Dumas a affiné la théorie en posant la notion de non-dit ancestral, notamment sur la sexualité et la mort. Cette notion englobe le secret, mais ne s’y limite pas, car elle stigmatise plus l’absence d’élaboration, de parole sur un événement qui a été vécu de  manière traumatique.

Le fantôme transgénérationnel est donc une structure psychique émotionnelle résultant d’un traumatisme. Il semble qu’elle soit « expulsée» par l’ancêtre qui n’a pas pu la métaboliser, la dépasser, la transcender. Certains auteurs parlent de « patate chaude », je préfère évoquer l’image d’une « grenade dégoupillée» : elle peut être transmise de génération en génération sans faire de dégâts visibles jusqu’à ce qu’elle éclate sous la forme de phénomènes pathologiques incompréhensibles. Ainsi, le deuil impensable d’un parent qui a perdu son enfant peut être repris par l’un ou l’une de ses descendants et fréquemment, plusieurs générations après. La plupart du temps, le souvenir conscient du trauma ancestral s’est perdu, car la personne traumatisée, entrée dans un vide psychique, dans un état d’insensibilité, ne peut plus témoigner de la violence émotionnelle de ce qu’elle a subi.

Par l’étude de l’arbre généalogique, mis à plat de façon exhaustive, les noms, prénoms, dates de naissance, de mariage, de mort et de traumatismes des aïeux sont autant de traces de ces  tremblements de terre originaux capables de provoquer, bien longtemps après, de véritables «tsunamis » familiaux. Le repérage de la répétition de ces signifiants tout au long d’une chaîne généalogique peut permettre de remonter, à partir d’un symptôme d’aujourd’hui jusqu’à sa source d’hier, parfois à cinq, six, voire sept générations antérieures. Ce n’est souvent qu’au prix de ce travail de recherche qu’un descendant peut enfin métaboliser cette émotion résiduelle qui le parasite et qui n’appartient pas à son vécu.

Cependant, ce travail ne peut véritablement porter ses fruits que s’il se précède, se suit, ou s’accompagne d’un travail analytique ou de psychothérapie qui traite alors de ce qui s’est passé dans sa propre enfance. Il est donc important de pouvoir s’occuper des deux sortes de traumas : nos « traumas » personnels et ceux de nos ancêtres que nous portons en nous. Car sans cela, on s’aperçoit alors que ce qui résiste en nous est en fait ce qui ne nous appartient pas : tâche quasi impossible de guérir l’autre en soi sans même savoir qu’il s’agit d’un autre ! Si la psychogénéalogie a eu le mérite d’apporter un éclairage fondamental sur l’importance de l’histoire de nos ancêtres dans notre constitution psychique, la psychanalyse transgénérationnelle nous rappelle la dimension inconsciente que nous partageons avec eux. Elle tente de comprendre comment ces ancêtres ont vécu leurs traumatismes, et en quoi leurs descendants sont tributaires de ce « comment » dans leur propre inconscient.

Il s’agit alors de tenir compte tout autant d’un inconscient familial que d’un inconscient individuel : si les deux se superposent parfois ou se croisent, il importe tout de même de ne pas les confondre, sous peine de tomber dans des impasses thérapeutiques.

 

Bruno Clavier